KP & GÉNÉTIQUE : EST-CE QUE C’EST HÉRÉDITAIRE ?
Dans de nombreuses familles, on reconnaît la kératose pilaire au premier regard : les mêmes petits grains sur les bras, la même rugosité sur l’arrière des cuisses, les mêmes rougeurs diffuses. Ce n’est pas un hasard. La KP possède une forte composante héréditaire. Mais comprendre ce lien ne sert pas à se résigner : c’est au contraire la clé pour reprendre la main sur ce que la génétique a simplement rendu plus probable.
· La KP se transmet souvent de génération en génération, mais son intensité est modulable.
· Ce qui se transmet, ce n’est pas une « maladie », mais une manière particulière de produire de la kératine et de gérer l’hydratation.
· La routine que vous adoptez aujourd’hui peut changer radicalement la manière dont ce terrain s’exprime sur votre peau.
1. Oui, la kératose pilaire a une base génétique
Les études dermatologiques décrivent la KP comme un trouble kératinique héréditaire. Concrètement : lorsque l’un des parents présente une KP, l’enfant a de fortes chances d’en développer à son tour. Lorsque les deux parents sont concernés, la probabilité augmente encore.
Pourtant, ce n’est pas une transmission aussi « binaire » qu’une couleur d’yeux. Ce qui circule dans la famille, ce sont surtout des tendances :
- une propension à produire un peu trop de kératine autour du follicule ;
- une barrière cutanée naturellement plus fragile, qui laisse plus facilement filer l’eau ;
- un terrain sec, atopique ou allergique, souvent associé à l’eczéma ou à l’asthme ;
- une peau qui réagit davantage au froid, aux frictions, aux variations hormonales.
« Si mes parents ont de la KP, je n’y peux rien. »
❌ Faux. La génétique crée un terrain, pas une condamnation. Le quotidien, les soins et la régularité sont capables de réécrire la façon dont ce terrain se manifeste.
2. Ce que la science connaît des gènes impliqués
La KP n’est pas liée à un « gène de la kératose pilaire » unique. Il s’agit d’un mécanisme multifactoriel où plusieurs familles de gènes interviennent :
- Des gènes qui régulent la kératinisation – l’enchaînement naissance / vie / mort des cellules de la couche cornée.
- Des gènes qui influencent la barrière cutanée – synthèse des lipides, organisation du film hydrolipidique, capacité à retenir l’eau.
- Des gènes associés au terrain atopique – prédisposition à l’eczéma, à la sécheresse sévère, aux allergies.
Certaines variantes de ces gènes rendent simplement la peau plus susceptible de produire des bouchons de kératine lorsque les conditions s’y prêtent : air sec, manque d’hydratation, frictions, changements hormonaux, etc.
- Capacité de la peau à retenir l’eau
- Vitesse de renouvellement des cellules
- Réactivité de la peau aux irritants
- Probabilité de terrain sec ou atopique
- Douches très chaudes ou fréquentes
- Vêtements serrés qui frottent
- Climat froid, sec ou venté
- Manque d’hydratation & de routine lissante
3. Pourquoi deux personnes d’une même famille n’ont pas la même KP
Vous avez peut-être remarqué que votre frère ou votre mère semble avoir « la même peau », mais pas avec la même intensité. C’est normal. Sur un terrain génétique commun viennent se greffer des facteurs individuels :
- Les hormones : puberté, grossesse, contraception, variations de cycle peuvent accentuer ou atténuer la KP.
- Le type de vêtements : jeans serrés, leggings, ceintures peuvent majorer les frictions sur certaines zones.
- Les habitudes de soin : une peau qui n’est jamais hydratée et jamais lissée va accentuer ce que les gènes ont simplement rendu probable.
- Le climat de vie : chauffages forts, air sec, eau dure, exposition au froid sec influencent la rugosité.
C’est pour cela que deux personnes partageant le même terrain familial peuvent avoir des vécus très différents : l’une parlera de « peau granuleuse depuis l’enfance », l’autre n’y pensera que ponctuellement, en hiver ou pendant certaines périodes de vie.
4. Ce que la génétique ne peut pas décider à votre place
La génétique explique le pourquoi. Votre routine écrit le comment. Même avec une forte prédisposition, il est possible de :
- faire quasiment disparaître les reliefs au toucher ;
- réduire les rougeurs associées ;
- espacer les épisodes d’inconfort ou de sécheresse marquée.
C’est exactement ce que vise une approche structurée comme celle de SYKERA : prendre un terrain donné et l’amener vers sa version la plus confortable, la plus douce, la plus vivable au quotidien.
Pendant quelques jours, regardez moins le miroir et touchez davantage votre peau, les yeux fermés. Puis mettez en place une routine ciblée pendant plusieurs semaines. Le repère le plus fiable n’est pas une photo retouchée : c’est la façon dont votre main glisse – ou n’accroche plus.
5. Parler de KP dans la famille : un héritage à transformer
La KP est souvent transmise sans être nommée. « J’ai toujours eu la peau comme ça », « chez nous on a la peau de fraise ». Mettre des mots dessus permet de sortir de la honte ou de la fatalité, surtout chez les plus jeunes.
Expliquer que :
- ce n’est pas une question de propreté ;
- ce n’est pas une « erreur de soins » ;
- ce n’est pas contagieux ;
- et que l’on peut agir pour rendre le toucher plus doux
transforme un héritage subi en terrain que l’on apprend à apprivoiser. Votre rituel devient alors une manière de prendre soin de cette histoire familiale, et non de la combattre.
La génétique explique pourquoi votre peau a pu se construire ainsi. Elle n’écrit pas comment vous allez vivre avec.
La kératose pilaire d’origine familiale est une base, pas un verdict. En choisissant une routine adaptée – qui lisse, hydrate et protège – vous pouvez progressivement desserrer l’empreinte de cet héritage sur votre quotidien. C’est toute la philosophie de SYKERA : prendre ce que la peau apporte, même lorsqu’elle est granuleuse, et lui offrir un environnement où elle peut se réorganiser, s’apaiser, devenir plus douce à habiter.
